Cacher derrière tes apparences, personne ne peut t'aimer pour ce que tu es. - Céleste Jimenèz

Once upon a time... Non en fait, mon histoire ne commence pas comme un conte de fée loin de là. Ma mère a rencontré mon géniteur alors qu'elle était âgée de seize ans, car oui je ne le connais absolument pas même si je sais qu'il était là tout le temps, ou presque. J'ai été l'erreur de parcours de sa vie comme elle le chuchote aux oreilles de son entourage. Oh je n'ai pas été maltraitée mais, je sentais bien que j'étais un fardeau pour elle, qu'elle s'efforçait de jouer les mamans modèles pour faire piailler ses copines. Bref. Je suis donc née à Tokyo, comme je l'ai dit, par erreur un quatorze février. J'ai eu la chance de me voir accéder à la nationalité tokyoite. Obtenir la naturalisation dans le pays du Soleil Levant, n'est pas chose aisée mais, je l'ai eu très vite.


Ma mère s'est mariée avec un homme alors que je n'avais que quatre ans. Elle a voulu que je l'appelle papa mais, je ne l'ai jamais fait. J'ai donc grandi dans une grande maison, à l'abri du besoin et de la rue. J'ai eu énormément de mal à m'intégrer à l'école, vous savez à quel point les enfants peuvent être méchants entre eux. Et je n'avais pas vraiment de maman pour me protéger, j'ai donc dû m'imposer par mes propres moyens. Après la primaire, j'ai intégré un collège international, ce qui m'a éviter bien des tourments durant quelques années. Puis quand est venue le lycée, les choses sont allées de mal en pis... Le premier problème que j'ai rencontré c'est mon beau-père. Il était un peu trop entreprenant avec moi et il y a eu des dérives. Je ne vais pas entrer dans les détails parce que, ce n'est pas joyeux. J'ai essayé d'en parler mais, les mots restés coincé dans ma gorge parce que je savais que personne ne me croirait. Alors, j'ai pris les dispositions nécessaires toute seule... Un soir alors que je devais faire le repas, j'ai volontairement laisser glisser quelques substances dans les plats. Plats que je n'ai pas mangé, simulant une intoxication alimentaire avant d'aller me coucher. Bien évidemment, ma mère et son mari n'ont rien vu venir. En attendant que les substances fassent leur effet, j'ai préparé mes valises, y rangeant absolument tout ce que j'avais, à savoir pas grand chose. Une fois les deux autres endormis, j'ai vidé leurs poches avant de partir sans me retourner. Je ne supportais plus les assauts répétés de cet homme, il n'a pas réussi à aller jusqu'au bout mais, le traumatisme est bien réel.


C'est ainsi que j'ai pris l'avion pour voyager vers d'autres horizons. J'ai fait escale à Moscou puis à Paris, avant de filer tout droit jusqu'à New York. Mon père est ici, je le sais. Est-ce que j'ai envie de me rencontrer pour autant ? Je ne sais pas. De toute façon, il ne m'a pas reconnu et ne m'a jamais parlé. Je suppose donc qu'il s'en fout pas mal de mon existence. Toujours est-il que je réside dans un hôtel Hilton depuis une semaine environ, peut-être plus. Je ne sais pas encore ce que l'avenir me réserve mais au moins, je suis loin de l'autre fou, c'est tout ce qui compte.