Apprends moi à vivre
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Apprends moi à vivre

« Il y a quelque chose dans l'air de New York qui rend le sommeil inutile. » S. de Beauvoir
 
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 Strange Days (Adam Ruswell)

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Adam Ruswell
Petit Camé <.3
Adam Ruswell


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Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyDim 7 Oct 2018 - 12:03

Dante passa sa tête par la baie vitrée me coupant dans ma conversation. Il m'avertit qu'on devait y aller. Je raccrochais avant de rentrer à l'intérieur. Dante s'était rapproché des petits fours pour en manger. 
-"On ne m'avait pas prévenu que je sortais avec un affamé." lui dis je en l'embrassant sur le front par dessus le canapé. "Tu sais, tu pourras manger la bas." 
J'exquisais un sourire avant d'attrapper à mon tour mon manteau. 
-"Bon, on y va. C'est Teddy qui nous amène, il vient aussi à la soirée. Si tu t'ennuies, tu pourras toujours aller le voir."

Une fois dans l'ascenseur, Dante continua à me poser des questions. On aurait vraiment dit que j'amenais un gosse au parc d'attraction. 


-"Tu feras connaissances avec les gens là bas. Je pense qu'il y a des gens dans ton secteur qui pourront t'intéresser. Quand je dis secteur, je parle de la restauration. Tu ne pourra malheureusement pas être avec moi durant toute la soirée. Je dois discuter affaire avec certaines personnnes en privé. Tu t'amuseras beaucoup plus avec le reste des gens, de toutes les façons. Et pour ce qui est de la présentation, on verra. Ne t'inquiète pas pour ça."

Le trajet ne fût pas long. A cette heure-çi il n'y avait pas beauoup de monde sur la route. Teddy nous fit sortir de la voiture pour aller garer la voiture dans le parking souterrain. 
Nous nous trouvions devant la façade d'un énorme hotel. Une file d'attente se trouvait en façe de la porte. C'était des personnes qui venaient à la soirée de gala pour essayer d'attirer le regard en esperant rentrer dans notre sphère. 
Mon regard survola la foule sans que je ne m'y attarde réellement. Je passais à droite la où se trouvait un homme d'age mur. Il avait les cheveux qui étaient devenu plus grisant par rapport à la dernière fois que l'on s'était vu. Je m'approchais de lui. 


-"M.Philbert. Heureux de vous voir en si bonne forme." Je lui tendis la main qu'il me prit et viens tapoter mon épaule avec son autre main. 

-"Ah M.Ruswell. Quel plaisir. Entrez vite, il fait froid dehors"


-"Merci beaucoup. On se verra dans la soirée." 

Je passais devant lui et je sentis le regard interrograteur du vieil homme lorsqu'il vit Dante. Je me retournais vers lui  et lui fis un sourire amusé. 

-"Autre chose?"

Il baissa la tête en signe de salutation. 

-"Non, M.Ruswell. Bonne soirée à vous aussi." Avant de se retourner vers les autres invités.

J'entraina Dante vers la grande salle. 
-"C'est M. Philibert, un des secrétaires d'un des hommes que tu vas rencontrer. C'est un homme sérieux mais il peut parfois être trop curieux."

Un jeune homme arriva et nous proposa de prendre nos manteaux. Il griffona notre nom sur un carnet et repartit aussi vite. 

Dante semblait émerveillé. Il regardait à droite et à gauche. C'est vraiment que l'intérieur était très bien décoré, très spacieux et lumineux. Les meubles étaient décorés d'un arrangement floral assez sophistique. 

Nous entrâmes dans la salle de gala qui étaient déjà bien remplis. On voyait des couples discutaient ensemble un verre à la main, des femmes se pavanaient devant un groupe d'homme, des hommes essayant de séduire des femmes... 

Plusieurs personnes vinrent me saluer. Dante fit leur connaissance rapidement et nous nous dirigeames vers le buffet. 

Des connaissances me repérent et se frayèrent un chemin jusqu'à moi. 

-"M. Ruswell! Comment allez vous?" C'était un couple suivi d'un autre homme, un de leurs amis. 

-"Bonsoir, Gregory et Mathilde." dis je en faisant un baisemain à la jeune fille. "Très bien. Voici, M. Sertoli, mon compagnon. Dante, voici, M. et Mme. Werner. Ils travaillent pour la société Werner spécialisé dans les médias et la publicité."

Le jeune couple regarda Dante un peu géné puis la jeune femme tendis sa main vers lui avec un grand sourire chaleureux. 

-"Enchantée M. Sertoli. Excusez mon mari et moi. Nous ne savions pas que M. Ruswell était en couple. Il est connu dans le milieu pour être très... solitaire. Il nous a beaucoup aidé afin de faire prospérer notre entreprise. Nous ne pourrons jamais le remercier assez." 

Dante parut se détendre et commença a discuter avec le couple. Je pris deux verres que tenait un serveur quipasser entre les invités et en passait un à mon homme. Je lui soufflais à l'oreille que je revenais rapidement avant de le laisser avec ses nouvelles connaissances. 

Je sortis de la salle pour monter à l'étage. Un homme se tenait debout devant un couloir et m'aperçu. Il fit un signe de tête en guise de salut et continua à inspecter l'escalier. J'entrais dans une salle qui ressemblait à un salon bibliothéque munit d'une cheminée. Quelques hommes se trouvaient là à jouer une partie de billard tandis que d'autres discutaient près de la cheminée un verre à la main. On appellait cette salle "le fumoir". Nous étions tous des hommes d'influences d'une façon ou d'une autre. Que ça soit sur le marché noir ou sur l'économie mondiale. 

-"Bonsoir, Alcide!" Je m'avancais vers l'homme qui se trouvait près du bar. Il m'apercut et me servit un verre de whisky.

-"Adam. Quel plaisir. Ton appel m'a fait plaisir. J'étais impatient de te revoir." 

Alcide faisait aussi parti de la mafia italienne. Un allié ou un ennemi de Dante, me dis-je. C'était un ami de longue date. Nous nous étions rencontré lorsque nous étions jeunes sauf que lui avait fait ses affaires en Italie et moi en Amérique. Il était venu en Amérique parce qu'il suivait son père lors d'un des ses déplacements. Il était resté ici durant deux ans avant de repartir. 

Je pris le verre qu'il me tendait et m'installais sur un des canapés pour poursuivre notre conversation. Quelques heures s'écoulèrent durant lequel on avait parlé affaires avec les autres membres du cercle. Comment prendre plus de parts du marché, s'allier pour faire couler certaines entreprises, d'autres choses et d'autres. Je regardais ma montre et me levais. 

-"Je dois aller rejoindre mon compagnon qui doit s'impatienter en bas." Les gens me regardairent curieux. On se connaissait tous assez bien dans le cercle. Ce n'était pas des amis mais plus comme des alliés qui se connaissaient depuis longtemps. 

-"Tu as un compagnon? Tu n'étais pas porté sur les belles femmes? Tu t'es lassé à force?" 

Je les regardais tour à tour avant de me passer la main dans les cheveux. 

-"Cela nous vous regarde pas vraiment. Mais oui, j'ai un homme et s'il vous intéresse vraiment vous avez qu'à lui parler directement." 

Alcide ne se fit pas prier. Et me passa devant. 

-"J'y vais! Je veux absolument connaitre celui qui doit supporter notre cher ami, l'implacable M.Ruswell"
 
Des rires montèrent dans la salle et la plupart des gens se levèrent. 

-"Et toi? Que devient ta femme?" demandais-je lorsque je fus à sa hauteur. 

Il me regarda en faisant une mimique fatigué.

-"Elle est en bas. Elle doit encore papoté des derniers sacs que j'ai du lui acheter." 


-"Voila pourquoi tu dois épouser un homme. Ca coute moins cher." 

De nouveaux rires se fient entendre autour de nous. 
Alcide fronça les sourcils d'un air songueur. 
-"Tu as raison, c'est pas une mauvaise idée. On échange?" Avant de partir dans un éclat de rire. 

Nous entrames dans la salle et les invités nous regardèrent entrer. Le calme remplit la pièce pendant quelques secondes avant que les discussions reprennent doucement. 

Je vis Dante parlait avec un groupe de personnes. Il me vit arriver suivit de quelques personnes du cercle et resta immobile, le temps que je vienne à lui. Je crois qu'il ne savait pas trop quoi faire. Il paraissait timide, mal à l'aise et pourtant dans son regard je pouvais voir qu'il était à l'affut. 

Je me retournais vers le petit groupe qui me suivait. 
-"Voici M.Sertolli, mon compagnon. Et Dante, voici M.Ferucci, M. Delmondo, M. Carteur, M. Edmund et... ah! Mme. Ferrucci qui vient nous voir. Comment allez vous Madame?" 

La femme me tendit sa main que je pris pour lui faire le baisemain conventionnel. 
-"Très bien. M.Ruswell."

Je vis Alcide s'avancait vers Dante pour l'interroger...Je suppose qu'on y peut rien...
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Dante Sertoli
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Dante Sertoli


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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyMar 6 Nov 2018 - 13:28

Voilà le plan de la soirée qui change soudainement, ce n’est pas un simple gala pour se divertir, en même temps pourquoi est-ce que j’ai cru une seconde que ce serait le cas ? Dans ces sphères chaque évènement social est une occasion pour renforcer des liens du travail, former de nouvelles alliances, rencontrer de nouvelles personnes qui pourraient nous être utile. Le début de la phrase d’Adam ne m’enchante pas beaucoup, mais après tout, me faire des connaissances qui pourront m’être utiles à moi, moi, et pas mon frère, serait un grand pas pour mon épanouissement personnel. Par contre… Quand il m’annonce qu’il ne sera pas avec moi pendant la soirée, mon visage passe d’un demi-sourire un peu incertain, à un total vide d’expression. Mais ce n’est que le calme avant la tempête, je sens au fond de moi la colère monter. J’ai du mal entendre, il m’invite à le suivre pour notre toute première sortie officielle ensemble, et je ne serai pas du tout avec lui de la soirée ? A quoi ça sert qu’il m’amène avec lui ? Je pensais qu’on avait fait un pas en avant, qu’il avait enfin compris ce que j’attendais de lui. Je ne veux pas de ses relations, je pourrais m’en faire d’autres, plus difficilement certes, mais ce que je souhaite par-dessus tout c’est de passer des moments avec lui. A ce que je vois, encore une fois, on s’est mal compris. Moi qui me faisais une joie d’aller à ce gala, j’ai soigné jusqu’au moindre détail de ma tenue pour ne pas lui faire honte, mais même si j’y allais habillé comme un sac, personne ne saurait que je suis avec lui….

Je suis déçu en mon fort intérieur, mais qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Il est presque l’heure et je me suis déjà habillé pour sortir, je ne peux pas le laisser en plan, là, comme ça. Puis m’amuser avec le reste des gens, qu’est-ce qu’il en sait, lui ? Comme si j’allais m’entendre avec tous ces riches alors que je viens de la mafia, où le soir je m’endormais en entendant mon père formuler des menaces très imagées pour obtenir ce qu’il veut.

Teddy nous conduit, et heureusement qu’il y a une tierce personne car au moins j’ai une excuse pour ne pas être bavard. J’ai beau être en colère, je ne refuse pas quand il me prend la main dans la voiture. C’est la première fois qu’il me sort, et même si le planning des festivités ne m’enchante pas, je ne veux pas le décevoir. Si je le déçois, qui sait quand est ce qu’il m’invitera à nouveau à un évènement mondain ?

Nous arrivons, et j’ai fait suffisamment la gueule en voiture pour pouvoir afficher maintenant un sourire sur mon visage. Ça tombe bien, comme ça je fais bonne figure avec Adam devant la file de personnes qui patientent à l’extérieur alors que devant nous le cordon s’ouvre devant nous après quelques mots échangés avec l’agent à la porte. Notre venue cependant semble déjà provoquer quelques haussements de sourcil, j’espère que les personnes à l’intérieur auront plus de réserve, surtout une fois que je serai seul, je n’ai pas envie de finir comme un animal en cage dans un zoo, juste pour divertir la foule. Mais ces pensées alors qu’Adam m’entraine à l’intérieur, on s’occupe de nos affaires. Nous approchons d’une grande porte et mon anxiété et ma colère envers Adam monte en moi, mais une fois que les portes s’ouvrent je suis ébloui par la salle de réception. Le plafond est tellement haut que je me croirais presque dans une église en Italie, je me serai presque donné un torticolis à tourner la tête pour voir les murs tellement la pièce est grande. Puis je vis les gens, plus que ce que je n’imaginais, tous vêtus sur leur 31 et d’un coup d’œil je pouvais voir toute la fausseté qui émanait de la plupart des personnes.

Avant que je ne puisse me rendre compte de quoique ce soit, plusieurs personnes vinrent dans notre direction pour saluer Adam. Je suis mené à serrer des mains quand les gens se rendent comptent que j’accompagne Adam, sans saisir un seul nom cependant, il y a des hommes ainsi que des femmes, leurs femmes je suppose, et il me mène hors de cette foule vers le buffet. J’y jette un coup d’œil rapide : des coupes de champagnes, du foie gras, du caviar, mais rien pour vraiment se remplir l’estomac. J’ai bien fait de cuisiner et manger rapidement un peu. Bon pour l’instant il est encore avec moi, mais je crains le moment où il me laissera seul…. Je finirai surement bourré accoudé au buffet. J’ai à peine attrapé une coupe de champagne que j’entends à nouveau une personne saluer Adam, je laisse échapper un soupir, bois d’un trait la coupe et me retourne pour faire face aux nouveaux arrivants.

Ils saluent Adam, et cette fois ci il me présente en tant que son compagnon, ce qui me flatte un peu et je mets ma main autour de sa taille et m’avance un peu. La femme du couple est la première à me tendre la main et s’excuse pour… Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que son mari n’a pas tendu sa main vers moi automatiquement ? Je n’arrive pas à discerner si c’est de la pitié, ou si elle est juste polie.

« Mathilde c’est bien cela ? » Merci Adam d’avoir dit à voix haute leurs prénoms, ça m’évite beaucoup de désagréments. « Enchanté, vous n’êtes pas les seuls qu’il a aidé, sans lui je n’aurai jamais eu mon restaurant ! Et pour cela j’essaye de le remercier aussi souvent que possible. » Dis-je en donnant un très léger coup de hanche à Adam. La jeune femme semble amusée tandis que son mari reste de marbre. Elle continue la conversation en me demandant plus d’informations sur mon restaurant. Alors que j’étais en discussion avec la jeune femme, Adam près l’avoir passé un nouveau verre, par-dessus mon épaule il me dit qu’il allait s’absenter un instant. Je tournai la tête pour le voir sortir par une autre porte de la salle. Je suis un peu confus, est-ce qu’il est juste allé aux toilettes ou il s’absente pour ses affaires ? Et surtout combien de temps est-ce que ça allait prendre ?

Je n’ai pas longtemps de me préoccuper de cette question car Mathilde me présente à une de ses amie et la conversation continue d’être alimentée. L’Italie que ces jeunes femmes ont toutes les deux visitées, New-York et la vie dans la grosse pomme, les endroits à voir, où manger, où s’habiller et où sortir. Deux autres de leurs connaissances se joignirent à notre discussion, et après quelques verres et rires, nous abordèrent des sujets plus sérieux, le sexe. Je découvris que certaines étaient au courant que leur mari n’étaient pas fidèles, et elles ne l’étaient pas non plus, d’autres prenaient leur rôle de femme d’homme puissant au sérieux et n’avaient aucune aventures. Mais même avec ces habitudes différentes, le sujet du sexe en lui-même fut largement abordé, et elles parlaient en toute liberté devant moi, m’invitant même à donner mon avis. L’ambiance était légère et nous nous amusions gaiement en sirotant des verres pendant que nos hommes parlaient affaires.

Du coin de l’œil je vis la porte au coin de la salle s’ouvrir, et je remarquai que la salle devint un peu moins bruyante, comme si plusieurs personnes s’étaient tues ou parlaient un peu moins bruyamment. Je me retournai pour voir la source de cette perturbation, c’était Adam accompagné de plusieurs hommes qui rejoignaient la salle principale, leur présence rendit immédiatement l’atmosphère un peu plus lourde.

Cependant j’étais content de revoir Adam, toutes ces femmes sont certes délicieuses, mais après tout il est mon homme et nous sommes venus ensemble à ce gala. Il se dirigeait vers moi, suivi de quelques hommes qui cherchaient leur femme ou devaient vouloir se prendre un verre. Je ne regardais que Adam et je craignais qu’il ne veuille me présenter à tous ces hommes, tous de toute évidence très hétéro alors que je viens de passer un moment très divertissant avec toutes ces femmes.

Il fit les présentations et parmi le lot j’entendis un nom familier. Ferucci, ce nom m’est familier, j’en ai déjà entendu parler lorsque j’étais en Italie. Et apparemment sa femme est aussi présente, je regarde la jeune femme, une brune sulfureuse qui se prend pour la reine d’Angleterre, les jeunes femmes avec qui je discutais l’avaient pointé du doigt légèrement en mettant l’accent sur son caractère irascible et son attitude envers les autres personnes. Tous ces racontars sont confirmés quand je vois Adam se pencher pour lui faire…. Un baisemain ? Ces mafieux qui parce qu’ils sont italiens, peuvent se permettre de se la péter, le respect est quelque chose qu’on gagne, et ce n’est surtout pas quelque chose qui est dû. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel à la vue de cette situation, qui ressemble plus à une farce.

Je remue mes méninges pour me souvenir de quoique ce soit sur cette famille, si j’en ai déjà entendu parler, c’est qu’ils sont soit des amis, soit des ennemis, ça ne m’avance pas tellement. Un jeune homme s’avance vers moi, à sa tenue je reconnais immédiatement la touche italienne, et son visage me revient tout de suite en mémoire. Même si il était plus jeune, il était venu sur notre île avec sa famille pour une visite de courtoisie. Quand je dis courtoisie, ils venaient négocier quelques territoire sur notre île, et mon père avait très gentiment refusé leur offre, qui était- il faut le dire- absolument ridicule. Mais quand je dis gentiment, je veux dire qu’il les as tous mis en joug, et a tué tous leurs hommes de mains et sous-fifres devant leur yeux, mais les as laissé repartir. Cependant, le père Ferucci avait dû conduire sa propre voiture, chose qu’il n’avait plus l’habitude de faire au vu du nombre de fois qu’il a calé. Et à la mine du jeune Ferucci, je pense qu’il s’en souvient également. Mais ils croyaient quoi, qu’on allait les laisser grignoter notre île tel des rats alors qu’on en a la souveraineté ? C’était risible comme offre, ils ont beau contrôler une grande région sur le continent, mais sur l’île, c’est nous qui faisons la loi.

Il tend la main vers moi pour me saluer et dit en italien avec un sourire pernicieux :

- Dante, content de te rencontrer à nouveau.

Les formalités on ne fait pas, surtout pas avec les gens qui ont essayé de nous arnaquer. Je regarde sa main et lui réponds en italien simplement :

- Je ne sais pas si content est le terme approprié.

Il baissa sa main et son sourire narquois disparu pour laisser apparaître un visage plein de colère, et d’une voix assez grave il dit :

- Nous ne sommes pas en Sicile, ce n’est plus toi qui fait la loi ici.
- Et selon qui ? Je ne crois pas t’avoir vu pisser sur les pieds de chaise comme le chien que tu es.


Du coin de l’œil je vis sa femme hausser les sourcils de surprise et faire un pas en avant. Il l’arrête d’un geste de main :

- Je ne savais pas qu’ils avaient envoyé la pédale de la famille en vacances ici. Tu serai mieux en Sicile pour faire bronzer tes fesses.
- A priori ce n’est pas seulement ma famille qui fait ça, tu es bien ici toi aussi non ?
- Je vais te faire regretter chacun de tes mots….


Je haussai un sourcil, la plupart des hétéro manquent d’imagination quand il s’agit d’insulte. Je hausse un sourcil, dans ce milieu il ne faut surtout pas montrer qu’on a peur, sinon on est foutu. Cependant il faut que j’appelle Marco au plus vite pour avoir des informations précises sur ce qui se déroule ici. Apparemment nous ne sommes pas la seule famille à vouloir développer une branche à New-York, et si c’est bien le cas, il faut prendre des mesures au plus vite. Je me tourne vers les gens qui nous entourent tout en leur disant :

- Ce fut un plaisir de tous vous rencontrer mais malheureusement j’ai des affaires qui m’attendent demain matin et je dois vous laisser. Je vous laisse profiter du reste de la soirée.

En disant tout cela je fais bien attention à ne pas poser mes yeux sur le couple, puis je sors du cercle. Malthilde et ses amis se tenaient quelques mètres à l’écart. Je vais vers elles et leur serre la main à toute pour les saluer, et leur rappelle de venir quand elles le souhaitent à mon restaurant et qu’elles y seront mes invitées.
Puis je marche vers la grande porte pour me retourner. Une sortie dramatique est aussi très important, tout est dans l’image que l’on donne. J’espère juste que Adam me suit car sinon je devrais rentrer en taxi. Je tends le papier au vestiaire pour récupérer nos manteaux, et je vis Adam sortir par la grande porte et se diriger vers moi. Cependant il ne semble pas très content.
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Adam Ruswell
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Adam Ruswell


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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyMer 30 Jan 2019 - 14:41

Lorsque je présentais Alcide à Dante. Je ne m'attenais pas à ce qu'ils se connaissent et surtout pas en si mauvais terme. Ni l'un ni l'autre ne fit l'effort de retenir leur propos et ils commencèrent même à s'insulter. 

Je fis une moue agacée quand Dante le salua en retour d'un air provocateur suivi de près par un regard noir à ses propos suivant.

J'étais tellement abasourdi par la situation que je n'ai même pas réagi lorsqu'Alcide insulta mon homme de pédale. Je bouillais intérieurement contre les deux et notamment envers Dante qui avait provoqué toute cette mascarade ; 

Quand la discussion fut fini, Dante sortit de la salle comme ci de rien n'était. 

Me retrouvant seul avec Alcide et les autres, je me retournais vers lui et lui dit d'un air grinçant :

-"C 'était vraiment utile tout ça ? Je ne sais pas ce qu'il y a entre vous deux, mais vous avez passé l'age pour ces gamineries... Épargnez-moi ce genre de scène. Une dernière chose..."


Je me rapprochais d'Alcide et murmurai d'un souffle à son oreille. 

-"N'insulte plus jamais Dante en face de moi. Que vous le faites lorsque je ne suis pas là, je m'en fous. Mais n'oublie pas que je sors avec lui. Si tu l'insultes... Tu insultes mes goûts en terme d'hommes ? Ou alors, préferes-tu que je te prennes à sa place?" 


Je lui posais une main sur l'épaule et le regardai dans les yeux. Je voyais encore l'ombre du mafieux qu'il était dans les siens qui disparut rapidement laissant place à son habituel regard amusé. 


-" Ok, ok, j'ai compris. Pas touche à ton homme. Bien qu'il faut que tu saches... que je le recroiserais sans doute d'ici peu. Tu sais... les affaires..." 



Je haussais les épaules et commençais à m'éloigner. Juste avant de partir, je secouais ma main tenant une carte de visite au bout de mes doigts. 


-"N'oublie pas notre rendez-vous en tout cas." 


-" Ne t'inquiète pas. J'y serai." 


Je passais la porte pour rejoindre Dante. J'étais encore énervé contre lui et franchement assez déçu de son comportement. Il est assez capricieux, a un caractère bien trempé et c'est l'une des raisons pour laquelle je l'aime autant, mais là... j'aurais préferé qu'il s'abstienne. Ce n'était ni le l'endroit, ni le moment. 


Une fois à l'extérieur du bâtiment, je m'allumais une cigarette avant de me retourner vers lui. 


-"Ton comportement tout à l'heure..." Je le regardais dans les yeux et je voyais son regard provocateur. Il avait l'air de croire qu'il n'avait rien à se reprocher. Mes lèvres se pincèrent en une fine ligne et j'inspirais une bouffée de cigarette en me passant nerveusement une main dans mes cheveux. 


-"Laisse tomber, je te raccompagne." 


Le reste du trajet se fit en silence. Je n'étais pas d'humeur à faire la causette.

Je l'accompagnais jusqu'à chez lui avant de m'arrêter à sa porte. Il me proposa de rentrer. 


-"Non, pas ce soir. J'ai encore des choses à faire." Je le regardais longuement... encore une fois... et me retourna pour retourner chez moi. "Bonne nuit."

Je n'étais vraiment pas d'humeur pour l'embrasser. Pas ce soir...
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Dante Sertoli
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyDim 10 Fév 2019 - 18:11

En attendant Adam dans le couloir je prends quelques grandes respirations pour me calmer, mes mains tremblaient légèrement, effet de la colère que je viens d’éprouver. Je ne me savais pas être capable d’être aussi en colère, en tout cas pas pour des affaires qui ne me touchent pas directement. Quand il s’agit de sentiments oui, je reconnais me laisser aller facilement, il suffit de voir avec Adam tout ce qu’on a vécu, par contre pour du business, c’est une première.  Mais au fond de moi j’éprouve tout de même une satisfaction de l’avoir remis à sa place ce fils de chien. Peu importe que l’embrouille se soit passée il y a un certain temps, l’offense n’est pas lavée pour autant. Je souris légèrement à l’idée que finalement je suis plus mafieux que je ne le pensais, être aussi rancunier, cela ressemble plutôt à mon père, et de mon frère et moi, j’aurai répondu Marco sans hésiter. Comme quoi, la pomme n’est pas tombée très loin de l’arbre et ces années à vivre dans ce milieu m’ont influencées sans que je m’en rende compte.

Adam me sort de mes pensées par son arrivée et passe devant moi sans dire un mot. A la vue de sa tête énervée lui aussi j’en déduis que cette esclandre ne lui a pas fait plaisir, mais ça je m’en doutais un peu. J’espérais qu’en gardant la discussion en italien peu de personnes en saisiraient le sens, mais le ton montrait de toute évidence que c’était une dispute, et cela a dû donner une mauvaise image de son compagnon…. Qu’il soit content ou pas, je ne pouvais pas faire la discussion à un homme de ce genre poliment.

Quand je le rejoins dehors il était en train de s’allumer une cigarette et se retourne vers moi. Il laisse échapper quelques mots puis se ravise et tire de nouveau sur sa cigarette, quelque chose semble l’ennuyer. Mon attitude de ce soir oui, mais aussi autre chose. Je m’attendais à ce qu’il explose devant moi, m’engueule, m’insulte, rompe avec moi…. Une réaction quoi ! Là c’est le manque de réaction qui m’inquiète le plus. Je suis tellement choqué que j’ouvre la bouche pour répondre ou expliquer mais rien ne sort. Une angoisse me prend le cœur et finalement c’est lui qui rompt le silence en proposant de me raccompagner. Il prend les devants pour aller chercher la voiture et je laisse échapper un faible «  Adam… »

Le trajet se fit dans un silence de mort que je n’osais briser, et chaque seconde de plus accentuait la tension entre nous et cette grippe qui tenaillait mon cœur. Je ne sais pas si laisser la situation ainsi ne faisait que l’aggraver ou si au contraire il fallait laisser reposer toute cette affaire avant d’en parler. Je n’avais toujours pas élucidé tout ça et nous étions déjà dans l’ascenseur. Sa froideur et la distance qu’il mettait entre nous me laissait présager que nous allions surement faire chambre à part, et je savais que ça, ça n’allait pas arranger notre relation. Ne pas parler de l’affaire pourquoi pas, mais aller se coucher chacun de son côté dans une telle situation était la pire des choses à faire. A notre étage nous sommes devant ma porte et je lui dis :

« On dort chez moi ce soir ? »

Remarquez que je lui demande où nous dormons ce soir, et non pas si nous dormions ensembles. Technique pour influencer l’interlocuteur, mais technique qui est aussitôt balayée par sa réponse. Il me regarde longuement sans rien dire, je me demande à quoi il doit bien réfléchir, se retourne et va vers sa porte. Avant de l’ouvrir il laisse échapper un «  Bonne nuit. » Auquel je réponds de même, mais ma réponse se heurte à sa porte qui est déjà fermée sur moi, sur nous. Pas même un baiser. Je rentre dans mon appartement qui est vide, tout comme mon cœur. Un gouffre s’est creusé au fond de moi, et je ne sais pas si je vais réussir à le combler à nouveau un jour, la situation semble être mal barrée.

Je vois les hors d’œuvre que j’avais préparé avant le bal, il en reste encore beaucoup. J’en grignote quelques-uns, mais cela ne fait qu’accentuer ce vide qui s’est installé dans mon cœur. Il fallait que je me divertisse de tout ça. Le meilleur moyen que je connaissais était la cuisine mais après mon accident j’en avais déjà assez fait et puis il était trop tard pour acheter de quoi. Toute cette affaire avait commencé par du business, autant la finir de même. J’appelle Marco pour lui raconter ma rencontre de ce soir, il parait stupéfait d’entendre qu’Alcide est aux États-Unis.  Après discussion, il décide qu’il faut en savoir un peu plus et je passe d’autres appels, lui fait de même de son côté. Je finis ma part de l’enquête vers les deux heures du matin, épuisé par ma petite enquête- ainsi que quelques verres de vin qui m’aidaient à garder les mains occupées pendant les appels. Au terme d’une dernière discussion avec Marco pour lui résumer ce que j’avais appris je m’endors rapidement sur le lit, encore en chemise.

Le lendemain je me rends au restaurant comme d’habitude pour travailler, regardant régulièrement mon portable pour voir si j’avais eu un appel ou sms d’Adam. Rien. J’ai déduit de son attitude hier soir qu’il valait mieux le laisser faire le premier pas quand il serait prêt à m’adresser la parole à nouveau. Vers 9 heures du soir je décidais que je n’en pouvais plus de cette attente, je laissais la cuisine aux mains de mon employé, remplis quelques paperasses rapidement et retourne en cuisine pour une affaire personnelle.  Je ressors du restaurant avec un paquet, je regarde la montre qui affiche presque 10 heures. Je réfléchis quelques secondes à l’emploi du temps d’Adam, à cette heure-ci  il est encore dans sa…. Son bordel, il finit rarement avant minuit. Je hèle un taxi et m’y rend. Je passe par la porte arrière, une fois dedans je vois quelques visages familiers que je salue et me dirige vers le bureau d’Adam. Dans le couloir je croise Teddy qui semble surpris de me voir, il est vrai que je viens que rarement ici… Je lui demande :

-          Adam est dans son bureau ?

-          Oui, il est en train de travailler.

Je le remercie et me dirige vers la porte et toque, j’entends la voix d’Adam qui me dit d’entrer. Lorsque j’ouvre la porte, je vois qu’il est surpris de ma visite. Je soulève le paquet pour qu’il le voit et dit d’un ton peu assuré :

-          Surprise !

Il ne semble pas réagir, je n’ai pas l’impression qu’il ait même haussé un sourcil. Peu importe, je dois faire quelque chose, le premier pas. Je m’approche du bureau, pose le paquet sur un coin libre de paperasse et commence à le déballer.



-          C’était plutôt calme ce soir au restau alors j’ai décidé de laisser le cuisine aux mains des gars. Je t’ai préparé un petit plat, il est tard et je me suis dit que tu devais être affamé, je sais que quand tu travailles tu ne manges pas beaucoup, ou du moins pas très bien. Mais avec ça tu auras de l’énergie pour travailler jusqu’à 5 heures du matin si tu veux. Pas de fruits de mer cette fois ci, juste des pâtes avec des tomates séchées.

Je sors la boite contenant la nourriture encore chaude ainsi qu’un set de couvert et une assiette du restaurant. Je suis bien italien, à croire que tout peut se régler par la nourriture. Ici, quitte à régler notre froid, j’espère que cela pourra au moins briser ce silence. J’ai tellement peur de la réaction d’Adam que je ne le regarde pas en déballant la nourriture et en déblatérant tout ce qui me passe par la tête. J’avais quasiment fini de tout installer et il allait falloir que je relève la tête et croise son regard.

Je m’assois sur le fauteuil en face de lui sans être invité à le faire et guette sa réaction à mon arrivée.
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Adam Ruswell
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyLun 22 Avr 2019 - 17:14

Je n'avais pas pris la peine de recontacter Dante aujourd'hui. J'avais pas mal de chose à faire et je ne voulais pas me prendre la tête avec cette histoire avec Dante. Ce n'était pas que je n'étais plus amoureux ou quoi que ce soit qui y ressemble mais il est vrai que je me sentais trop fatigué en ce moment pour faire face aux "caprices" de mon homme. D'habitude, je trouvais ça mignon mais la, j'avais besoin de retrouver des repères. Beaucoup de choses avaient changé dans ma vie... en bien pour la majorité des choses. Sauf que c'était la première fois que le travail et ma vie amoureuse s'étaient retrouvé ensemble. Mise à part le fait que Dante avait du accepter ou plutôt tolérer le milieu dans lequel je bosse, jamais il n'y avait eu de rapprochements directs avec mes partenaires de travail. Et la, je ne parlais pas de mes employés que Dante commencait à connaitre. Urffh...

J'expire une bouffée de cigarette et me recule de mon bureau en me frottant les yeux. Il était déjà 10h et il fallait que je finisse d'envoyer un mail et finir de lire le compte rendu que m'avait passer Teddy avant d'aller à un rendez-vous pour pouvoir acquérir un nouvel emplacement pour une boîte. 
Je prends mon téléphone pour joindre Teddy. 


-" Teddy, tu peux me ramener un verre de whisky, j'en ai encore pour une bonne heure avant mon rendez-vous." 

Cinq minutes plus tard, il m'apporte mon verre en souriant. 

Avant de sortir, il me demande en se retournant:

-" N'hesitez pas à me demander si vous avez besoin d'autres choses. Je suis là encore pour un moment." 

Je le remercie avant de retourner travailler. Je devrais vraiment l'augumenter ou lui donner plus de vacances. C'était l'un de mes employés les plus fidèles et totalement investis. Sauf que lorsque je lui proposais des vacances, il les refusait toujours prétextant qu'il ne saurait pas quoi en faire. Je ne crois pas qu'il ai de familles proches, ni qu'il sorte avec qui que ce soit. Il est jeune surtout pour quelqu'un qui travaille dans ce métier. Je le voyais plutôt comme un petit frère et j'avais parfois l'envie de le surprotéger... 

Alors que je tapais mon mail quelqu'un frappe à ma porte. 

La porte s'ouvre sur Dante que je ne m'attendais pas du tout à voir ici et à cette heure aussi tardive. Ne sachant pas quoi dire, je continue à écrire le temps qu'il se décide à m'expliquer la raison de sa venue. 

Il s'avance et pose un paquet sur le coin de ma table, je sais d'avance que c'est de la nourriture au vue de l'odeur. Effectivement, je n'avais pas encore pris la peine de manger. En général, je ne mangais pas beaucoup le soir. 
Dante tout en déballant ses affaires, sans même me demander si j'étais d'accord, commence à me faire la cosette sur la pluie et le beau temps. 
Je pose mes doigts sur ma bouche, la tête reposé dans la paume de ma main. Je le fixe jusqu'à ce qu'il arrete de gigotter près de moi et qu'il s'assoit sur un des fauteuils. Il se décide enfin à me regarder attendant, je suppose une réaction de ma part. 

-"Je n'ai pas faim." lui dis-je en me levant prenant mon verre à la main. Je fais le tour de mon bureau et m'appuie sur le rebord faisant face à Dante. 

Je repose mon verre après en avoir pris une gorgée et croise mes doigts. 


-" Que veux-tu? Je ne crois pas que tu aies fait tout ce chemin jusqu'ici simplement pour venir m'apporter à manger."

Il n'a pas l'air de savoir quoi dire... ni de comprendre ma réaction. Alors c'est ça?... Il compte faire comme s'il n'y avait pas de problèmes. Comme si son comportement avait tout à fait été légitime. Comme si mes affaires n'étaient pas bien importantes comparées à son égo mal placé. Que j'allais passer l'éponge à tous ses caprices sous prétexte que je l'aime? 

-"Si tu n'as rien à dire Dante, alors pars, s'il te plait. J'ai des choses à finir." 

Je me rassois dans mon fauteuil et continue travailler sans lui jeter un autre regard.
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyMar 30 Avr 2019 - 17:27

Un silence s’installe, et alors qu’il me regarde fixement avec des yeux qui me semblent dénué de toute chaleur ou marque de tendresse, je sens mon regard vaciller légèrement et j perds le peu de confiance que j’avais réussi à rassembler. Je me retrouvais littéralement face à une situation compliquée, et maintenant alors que nous nous regardions dans les yeux, je ne pouvais plus esquiver en disant tout ce qui me passait par la tête.  Je ressentais un mélange de me retrouver nu devant lui – et pas la bonne façon d’être nu-  plutôt celle qui vous met mal l’aise – avec un peu une sensation de tomber dans le vide, ne plus avoir pied ou quelque prise que ce soit. Dans cet état, il serait impossible que je me sente encore plus mal quand il me dit sèchement qu’il n’a pas faim tout en prenant nonchalamment une gorgée de son verre. Et pourtant, je profite qu’il fasse le tour de son bureau pour baisser rapidement mes yeux et laisse transparaitre sur mon visage ma déception. A croire que si, c’était possible de me sentir encore plus mal. Tant qu’il ne disait rien, je pouvais encore espérer quelque chose, mais il vient de balayer cette lueur en quelques mots.

En une fraction de seconde je décide de relever la tête et d’afficher un visage neutre, je sais que j’ai fait une connerie, comme si je n’en était pas encore conscient maintenant. Et oui je sais également que ce sera dur de me faire pardonner, je ne comptais pas sur ça en venant ce soir. Mais j’espérais seulement qu’il accepterait mon plat avec une autre attitude, qu’il me témoigne un signe d’affection, aussi petit soit-il. Non, je me heurte à un bloc de pierre, non de glace serait plus approprié. J’ai peut-être été trop rapide, une journée n’est pas assez de temps pour qu’il puisse considérer le moindre geste de ma part. Je maintiens ma mine fermement lorsqu’il me demande ce que je suis venu faire, cependant je réfléchis à ma réponse. Au vu de son attitude je n’ai pas envi de m’étaler plus en excuses et attentions pour lui si il n’est pas prêt à les accepter, mais je ne tiens pas non plus à empirer la situation. Les secondes passent et il me demande de le laisser et retourne à son bureau comme si je n’étais déjà plus dans la pièce. Je lui dis en me lavant :

-J’espérais pouvoir entamer des négociations de paix, mais a priori c’est encore trop tôt.

Je prie pour qu’il comprenne que je voulais faire un pas vers lui encore, lui montrer que je suis désolé, et que maintenant c’était à lui de jouer. Je ne peux pas continuer à aller vers lui s’il me rejette de cette façon, et que si je fais ça, je ne ferai que l’ennuyer. Aussi douloureux que ce soit, les rennes sont entre ses mains, c’est à lui de jouer, il décide quand il m’acceptera à nouveau, je ne peux pas me permettre de venir le déranger  nouveau. Alors que je me rends compte de la situation, et surtout de ma perte de contrôle sur cette dernière, j’ai l’impression de ne plus sentir mon corps, comme si mon âme s’en détachait. C’est dur de voir qu’on n’est impuissant devant la perte possible d’un être aussi cher, de plus ne pouvoir rien faire alors que la risque d’une rupture est grand.

Je savais en venant que je ne réussirais pas à obtenir son pardon, mais repartir sans rien, pas même un sourire ou une marque de tendresse, c’est un peu impensable. Cependant sa froideur n’a pas réussis à geler totalement mon cœur, et en passant par la porte, je laisse échapper :

-Manges, c’est meilleur chaud.

Je fais attention a me retourner rapidement pour ne pas voir sa réaction, ou son manque de réaction. Puis je rentre à l’appartement et m’assois sur le canapé, face aux fenêtres du balcon. J’ai l’impression d’être perdu, Adam était un peu devenu mon phare, et maintenant sans lui je ne sais plus où je suis et encore moins où je vais. Une envie de nicotine me prends, comme souvent désormais dès que je suis confronté à une situation sur laquelle j’ai perdu le contrôle. Je vais fouiller dans les affaires qu’il a laissé à l’appartement et trouve dans une de ses poche de veste un paquet. J’allume une cigarette à l’aide de la gazinière – pas besoin de faire des manières alors que je suis seul – et ouvre la fenêtre pour fumer sur le balcon. Il ne faut pas qu’Adam soit mon seul but dans la vie, je suis a deux doigts de le perdre, et si je n’ai rien d’autre ce sera terrible pour moi. Je dois me trouver d’autres activités pour m’occuper l’esprit, non, pour le focaliser plutôt. Je repense à une idée que nous avons évoqué avec Marco, ouvrir un autre restaurant pour qu’il puisse blanchir encore plus d’argent discrètement. Pour l’instant j’avais laissé ca de côté pour pouvoir vivre mon idylle avec Adam et m’occuper correctement du restaurant que j’ai déjà, mais maintenant je me dis que m’enfouir sous des tonnes de paperasses ne serait pas une si mauvaise idée.

J’écrase le mégot et rentre dans l’appartement avec un léger sourire, je n’ai pas  déjà oublié ce qui s’est passé ce soir, mais avoir trouvé un projet m’allège un peu le cœur. Dès demain je commencerais à regarder pour des locaux, peut-être dans un quartier un peu moins chic, un restaurant plus abordable et convivial changerait de l’actuel.  Je prends une douche rapide, me couche, et ne m’endors que tard, après avoir repassé dans ma tête une centaine de fois les évènements de la soirée.
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyVen 20 Mar 2020 - 17:35

Deux jours se sont déjà écoulés depuis que je lui ai rendu visite à son bureau avec un plat d’excuses,  et je n’ai toujours pas eu de nouvelles d’Adam. Son appartement est desservi par un ascenseur privé, mais sur le palier se trouve le vide ordure que l’on partage. Des fois je l’entends, même si il va que rarement. Ca me rassure de savoir qu’il est en vie, dans son appartement, à quelques mètres de moi plutôt que de dormir dans ses bordels. Mais cette proximité sans pouvoir l’avoir me rend fou. Dès que je l’entends ouvrir le vide ordure, je n’ai qu’une envie : sortir. Comme par hasard au moment où il est là, bien évidemment, ne serait-ce que pour l’apercevoir. Rien que le voir me ferait du bien, je me passerai de paroles, au vu de notre dernière entrevue il ne semble pas vouloir me parler. Mais juste voir son visage, ses cheveux, peut-être même sentir les effluves de son parfum. Après cette dispute, n’importe quoi venant de lui me ferait du bien. Mais comme je l’ai déjà dit, je suis accro, et je dois essayer de réguler cette addiction. Pour ce faire j’ai prévenu mon frère que j’entamais l’étape deux de notre plan : l’expansion du business et l’anéantissement de la concurrence. Je lui ai parlé de ma rixe avec l’autre connard. Marco s’occupe de lui, et je m’occupe de trouver un local pour ouvrir un second restaurant.

J’avais dans l’idée un restaurant plus abordable pour la classe moyenne, avec une plus grande capacité. Plus de tables, plus de plats que je peux servir, plus d’argent que je peux encaisser virtuellement, donc plus d’argent blanchi. Les plats seront moins chers que le restaurant actuel, mais il y en aura plus, ça me permet de au minimum, doubler les revenus. J’ai commencé à visiter une dizaine de locaux, deux m’ont bien tapé dans l’œil. Le premier est dans la nouvelle partie à la mode de Brooklyn, où les environs sont eux aussi des restaurants tous cosy, et où les décorations sont minutieusement étudiées. Le deuxième est dans un quartier plus banal du Queens, un investissement qui à priori présente que très peu de risques, cependant le quartier m’attire moins et le défi est moins grand. A Brooklyn, je devrai trouver un concept et une déco originale pour égaler les autres restaurants, et déjà les idées fusent dans ma tête. J’hésite entre penser  en priorité au blanchiment d’argent ainsi qu’à la pérennité de l’entreprise de mon frère, et mon plaisir à moi. Et me voilà encore en train de penser à lui, je sais bien qu’il n’est pas du genre à se préoccuper de mes petits problèmes de conscience, mais je me dis qu’être dans ses bras m’aiderait à prendre cette décision. Non c’est juste que j’ai envie de le voir.

Je reviens au restaurant avec des dossiers sur les deux lieux qui m’intéressent. Avec les plans je peux déjà prévoir le la disposition de la table et des cuisine, et mettre un cout sur les travaux à effectuer pour chacun, et calculer lequel est le plus avantageux en prenant en compte le loyer. J’avais oublié à quel point démarrer un restaurant est compliqué. Pour le premier Adam m’avait beaucoup aidé en me recommandant des ouvriers pour les travaux, et j’avais eu un bon prix sur le loyer. Maintenant j’ai de l’expérience, je sais comment calculer les dépenses mais ça n’en reste pas moins un travail laborieux qui ne m’enchante guère. Je suis dans mon bureau à regarder le premier lieu et faire les calculs, consulter certains prix sur internet et appeler pour demander des devis.

Il est 21h et le restaurant fonctionne à plein régime, la preuve : j’entends le personnel en cuisine qui commence à s’énerver sous le coup de la pression. J’aime cuisiner, mais être chef n’est pas fait pour moi, devoir diriger toute une cuisine quand les commandes s’enchainent et que le personnel commence à se faire submerger, trop de pression. Je préfère passer et donner un coup de main en début ou fin de service. Du coup je souris, à l’idée de ne pas être en plein milieu de ce chaos, et je me dis que finalement, faire cette paperasse, c’est pas si mal. J’entends toquer à la porte, pensant que c’est un employé qui a besoin de quelque chose j’ouvre, mais je tombe sur un visage qui m’est inconnu. Un homme, la trentaine, habillé d’un costume. Je ne le remarque pas immédiatement mais un autre homme se tient le long du mur, lui aussi le même style. Ma gorge se serre une seconde, je repense à mon agression. J’essaye de garder ma consistance et d’une voix plus faible que ce que je pensais je demande :

- Oui ?

Le premier homme ne me répond pas et presse violemment contre mon torse un papier que j’attrape par automatisme. Puis il me pousse et rentre dans mon bureau. C’est là que son collègue s’avance et me dis :

- Je suis inspecteur Kenneth de l’IRS, et mon collègue est l’inspecteur Wallace du FBI. Voilà un mandat pour perquisitionner vos livres de compte et tout ce qui touche à la comptabilité de votre restaurant.

Pendant une seconde je sens mon visage se figer, mais j’essaye de me reprendre vote pour ne pas éveiller leurs soupçons plus que ce n’est déjà le cas. Je me pousse pour laisser le passage au second agent et leur dit :

- Bien sûr, les archives de cette année et l’année dernière sont dans ce meuble, et vous trouverez les livres de comptes les plus récents dans les tiroirs de gauche du bureau.

Autant coopérer, si ça peut passer pour un acte de bonne foi et réduire leurs suspicions. L’agent du FBI me regarde sans dire un mot, puis fouille là où je lui ai indiqué. Le second me dit merci et aide son collègue. Je les regarde, debout au pas de la porte et je me repasse en tête le contenu des livres de comptes. J’essaye de me souvenir si je n’ai laissé aucune trace, note ou marque qui pourrait les mettre sur la piste. La sueur commence à perler sur mon dos, je le sens et me décale légèrement pour cacher mon dos.

- Est-ce que je peux vous aider d’une façon ou d’une autre ?

Je ne sais pas si c’est la bonne technique à adopter, c’est la première fois que j’ai affaire avec des hautes instances américaines. La dernière fois c’était un petit capitaine qui m’avait dans le collimateur. Capitaine ou sergent ? Je ne sais plus, en tout cas depuis Adam m’a appris que les petits policiers ne sont pas à craindre. Par contre le FBI et l’IRS…. J’entends enfin la voix de l’agent du FBI quand il me répond :

- J’ai besoin que vous fermiez le restaurant jusqu’à nouvel ordre, et demain matin je voudrai vous voir à 8h dans mon bureau pour répondre à quelques questions.

Je sors du bureau et dans le couloir je me plaque contre le mur pour prendre quelques respirations car je perds sensation dans mes jambes. Après quelques secondes je me dirige vers mon maitre d’hôtel pour lui demander de ne plus prendre de nouveaux clients car on doit fermer plus tôt. Il semble surpris, et je lui dis que ce n’est pas moi qui ai donné cet ordre, mais que ça vient de plus haut, et sa surprise se transforme en crainte. Justifiée ? On verra. Avant de revenir au bureau j’hésite à appeler Adam, mais je me dis que mon portable est sur écoute. Est-ce que j’ai trop regardé de séries policières ? Surement, mais pour obtenir un mandat c’est qu’ils ont déjà des preuves, et appeler serait me décrédibiliser –il n’est pas le genre de personne avec qui l’on traine lorsque l’on fait dans le légal, petit ami ou non- et ça serait aussi le mettre en danger. Ce n’est qu’après avoir pensé à Adam que je pense à mon frère, la première personne que je devrai appeler dans cette situation car c’est lui que cela concerne le plus, mais encore une fois, je ne peux pas au cas où on surveillerait mes faits et gestes. Je passe par la cuisine pour glisser un mot au chef qui ne pose pas de questions et continue de cuire ses tomates avec son air bourru. J’ai fait passer le mot et maintenant quoi ? Je vois les deux agents sortir de mon bureau des dossiers qu’ils entassent dans le couloir, je ne peux ni les aider ni rentrer chez moi. Mon seul choix est d’attendre patiemment, planté comme un con au milieu du couloir, à les regarder faire tout en essayant de garder une apparence calme. Grâce à mon sens de l’organisation développé, ils réunissent tous les dossiers en moins d’un quart d’heure. En partant ils me rappellent qu’ils m’attendent le lendemain matin aux aurores. L’agent du FBI me glisse même qu’il vaut mieux pour moi de ne pas envisager rentrer chez moi en Italie, car je ne pourrai même pas passer la douane. Je lui lance un sourire forcé et les regarde partir. A peine ont-ils franchis la porte que je m’écroule dans mon fauteuil et laisse tomber ma tête sur le bureau. Je reste dans cette position jusqu’à ce que j’entende la cuisine se calmer, signe que le restaurant finit de servir les derniers clients. Je sors aider en cuisine pour préparer quelques desserts et lorsqu’ils commencent à faire le nettoyage je passe derrière la caisse avec un nouveau livre de compte pour faire les calculs de la journée. Par précaution je fais passer moins de fausses notes que d’habitude, et si on me pose des questions, j’expliquerai que la différence est due à la fermeture précoce du restaurant. Je file leur enveloppe de la semaine à chaque membre du personnel lorsqu’ils viennent me dire au revoir pour la soirée, même si on n’est que mercredi, en leur disant que le restaurant serait fermé jusqu’à nouvel ordre.

Une fois seul, je fais le tour des lieux pour vérifier que tout est éteint et bien verrouillé, mon regard parcours la salle puis la cuisine et je me demande quand est-ce que je pourrai revenir ici. Ou si je pourrai revenir un jour. Je prends ma voiture pour rentrer à la maison, sur le palier je n’entre même pas chez moi et tape directement de façon insistante à la porte de Adam. Pas de réponse alors je regarde l’heure, il est à peine 22h30, soit encore très tôt pour lui qui rentre rarement avant minuit. Je ne peux pas me rendre à son bureau au cas où, encore une fois, je serai surveillé. Je rentre chez moi et attrape un bout de papier sur lequel j’écris : «  Besoin de te parler ASAP, c’est urgent. D » Et le glisse sous sa porte, puis je rentre chez moi et m’assois sur le canapé avec un verre de vodka. Les évènements s’enchainent ces derniers jours, entre la rencontre désastreuse de l’autre jour au bal, ma dispute avec Adam et aujourd’hui ça ? Tout juste alors que je venais de me redonner de l’énergie pour reprendre ma vie en main, essayer de me détacher de Adam et Marco, ou du moins être moins dépendant d’eux, et de prendre des initiatives qui me plaisent. Je regarde l’heure tourner, tout en tendant l’oreille dans l’espoir d’entendre des bruits venant de l’appartement d’Adam qui manifesteraient de son retour. Sur ce coup j’ai vraiment besoin d’aide, ce n’est pas un caprice de diva, je risque gros, la preuve, je ne peux pas sortir du territoire. Et la seule aide que je peux recevoir c’est de mon frère ou d’Adam, et Adam est le seul que je peux contacter de façon sécurisée. Pourquoi ça me tombe dessus ?
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyDim 26 Avr 2020 - 20:38

Cela faisait maintenant quelques jours que je n'avais pas vu Dante. Il me manquait et en même temps, je ne savais pas trop comment m'y prendre. Ma colère était passé ou du moins une grande partie... J'avais eu beaucoup de boulots depuis et je n'avais pas pris le temps de m'occuper de mes affaires privées. Au moins, je savais qu'il était encore vivant car je pouvais l'entendre lorsqu'il partait de chez lui le matin. Le soir, il devait sans doute être déjà endormis lorsque je rentrais chez moi. 
Ce soir, je rentre un peu plus tôt que d'habitude car un de mes rendez-vous avait été reporté. Il est presque minuit passé lorsque j'entre dans mon immeuble. Les couloirs sont silencieux mais je peux voir la lumière passé sous le seuil de la porte de Dante. Il n'était toujours pas couché? Je suis toujours en train de me poser la question lorsque je tourne la clé dans la serrure. La porte s'ouvre et je fais un pas lavant de m'apercevoir d'un papier blanc sur le sol. Je le ramasse avant de lire le mot provennant de Dante. 
Un sentiment d'inquiétude commence à m'envahir. Qu'est ce qui peut être urgent au point de vouloir m'en parler à cette heure-ci? 
Je pose mon sac en vitesse sur la commode de l'entrée avant de repartir dans le couloir et de frapper à la porte de Dante. 
Il ouvre la porte et je suis surpris de sa rapidité. Etait-il en train de m'attendre? 
Je jete un rapide coup d'oeil dans son appart avant de le reporter sur mon homme. Je ne m'attendais pas à voir un danger dans l'immédiat mais c'était simplement un réflexe. Il paraissait fatigué et très désemparé. 
Je m'avance à l'interieur et le prends dans mes bras. Peut importe notre dispute ou ce qu'il allait m'annoncer, pour l'instant il fallait que je le rassure. 
Ma bouche se pose dans ses cheveux et je l'embrasse doucement en lui disant que tout ira bien et que j'étais la. 
Je ne sais pas si ça marche mais ses épaules semblent se détendre un peu. C'est déjà ça. 
Je recule d'un pas pour le regarder et pose ma main sur son mentou pour relever son visage. J'inspecte son visage, sourcils froncés avant de l'embrasser sur le front. 

-"Tu veux me dire ce qu'il s'est passé?"

Il m'emmene vers le canapé et me fait assoir. Je le regarde un peu inquiet. Il paraissait fatigué et soucieux. 
Un silence s'installe et avant que cela devienne trop génant, je lui prend la main tendrement. 


-"Je sais qu'entre nous ce n'était pas vraiment facile ces derniers jours... Cependant, s'il y a quelque chose qui t'importune sache que je suis là pour toi et que je suis prêt à t'écouter." ....
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MessageSujet: Re: Strange Days (Adam Ruswell)   Strange Days (Adam Ruswell) - Page 2 EmptyVen 23 Avr 2021 - 19:01

J’enchaine les verres de vodka, en guettant avec impatience les bruits dans le couloir. Je tends tellement l’oreille qu’au bout d’un moment j’ai l’impression que le silence m’assourdit. Ou alors c’est les 4 verres de vodka que je me suis envoyé. Je repose le verre sur la table et ouvre la porte de l’appartement pour regarder s’il y a de la lumière qui passe sous le pas de sa porte. Je préfère encore avoir l’esprit concentré sur Adam plutôt que sur tout ce qui pourrait – et même va – m’arriver. Je repousse toutes ces idées loin, je ne peux pas craquer, je ne dois pas craquer. Pas maintenant.

Soudain j’entends toquer, et je me rue sur la porte, légèrement titubant. J’ouvre la porte et vois Adam devant moi. Avant même que je fasse quoique ce soit, je me retrouve dans ses bras, à ma surprise ce n’est pas moi qui  me suis blotti dans mes bras, mais lui qui est venu m’enlacer. Je me rends compte à quel point j’avais besoin de cette marque d’affection de sa part. Et ses paroles me réchauffent et j’oublie momentanément toute cette histoire pour profiter de son contact. Le fait qu’il se préoccupe de moi me remplit d’une chaleur en plus de son étreinte.

Il me demande ce qu’il s’est passé, mais quand j’ouvre la bouche, le flot d’information dans ma tête est tellement fort que rien ne sort à part des larmes. Je le prends par la main et nous dirige vers le canapé car je suis pris de sanglots et je sens mes jambes qui commencent à trembler. Je tente de me calmer avant de prendre la parole, mais il brise le silence en premier. C’est là que je me dis que j’ai de la chance, malgré ce qu’il s’est passé entre nous, principalement par ma faute, il accepte encore de me parler, et d’être là pour moi.

- Ne t’inquiète pas, ce n’est pas par rapport à nous….

Je me dis que c’est peut-être pas la meilleure façon de commencer, il serait légitime que je pleure à cause de nous, que j’ai des remords ou quoi, mais non je ne me préoccupe pas de ça pour l’instant. J’avale difficilement ma salive et ouvre la bouche pour lui dire :

- C’est juste en ce moment que j’ai l’impression que tout s’écroule autour de moi, d’abord toi et aujourd’hui…
., je sens ma gorge se serrer alors je prends une grande inspiration avant de continuer, on va me fermer le restaurant, et j’ai peur d’aller en prison.

Je repars dans un éclat de sanglot. Je vois pourtant son incompréhension dans ses yeux, je peux pas lui lâcher ça sans expliquer en détail, et surtout on ne parle pas de peut-être finir en prison sans détailler la situation. J’essaye de calmer mon souffle et tente d’organiser les idées dans ma tête pour les lui exposer de façon un minimum compréhensible. Je commence à lui expliquer lentement les choses, en marquant souvent des pauses car je sens les larmes monter à nouveau en repensant à tout ce qu’il s’est passé :

- Des agents du FBI et de l’IRS sont passés…. Ils ont des doutes sur mon restaurant…. Ils ont pris tous mes livres de comptes pour les éplucher…. Je pense avoir bien tout dissimulé mais si ils regardent de près ils vont peut-être trouver quelque chose…. Et demain….

Je marque une pause plus longue car je viens de réaliser, demain je vais les voir, demain je vais être confronté à eux, leurs regards et leurs questions.

- Demain je suis convoqué à leur bureaux.

Je fond en larmes dans ses bras, ma réaction le surprend et il ne me serre pas immédiatement dans ses bras, la suite de mes paroles est à peine articulée et hachée entre des hoquets.

- Je risque de finir en prison, je sais pas quoi faire, j’ai gardé mon calme mais demain j’y arriverai pas, je sais pas si je dois fuir, j’ai peur d’en parler à mon frère au cas où je suis sur écoute, je suis tout seul Adam. Tout seul.

Je n'ai aucun appui ici, on est encore en développement et nos relations sont encore assez instables, et je n'ai aucun moyen de contacter mon frère pour qu'il m'aide. Mais je sais que si je ne fais rien, je risque de prendre pour la famille. J'ai beau être minutieux, ils vont me tomber dessus pour la moindre incohérence. Ils doivent enquêter depuis des semaines ou même des mois, on n'appelle pas le FBI pour une erreur de comptabilité, ils savent déjà ce qu'ils cherchent, et quand ils vont le trouver.... Je relève la tête et le regarde droit dans les yeux, je le vois tout flou à cause des larmes :

- Adam j’ai vraiment besoin de toi là….
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